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La TAT « Tourism Authority of Thailand » a déclaré que le pays devait rouvrir ses frontières d’ici le dernier trimestre de l’année et se préparer à gérer de nouveaux cas de Covid-19 en conséquence.

La situation du secteur du tourisme est fortement dégradée. Les responsables thaïlandais admettent maintenant ouvertement qu’ils ne peuvent pas maintenir indéfiniment la Thaïlande sans Covid.
« Nous ne pouvons pas éviter de nouveaux cas, mais le plus important est de mettre en place une gestion des risques. S’il y a 5 cas parmi 5 millions de touristes, et que nous pouvons contenir ces infections avec des mesures strictes, ce serait un bon équilibre entre la santé publique et la survie des entreprises ».
Les frontières de la Thaïlande sont fermées depuis mars et les retombées pour le secteur touristique du pays ont été dévastatrices. Les entreprises situées dans des stations balnéaires normalement prospères comme Pattaya, Koh Samui et Phuket sont fermées, beaucoup de façon définitive, et des milliers de travailleurs sont sans emploi. Les conséquences ont été lourdes. Yuthasak prévoit qu’elles vont s’aggraver si les frontières restent fermées.
«Nous devons attirer des touristes étragers d’ici le dernier trimestre car le marché intérieur ne peut à lui seul maintenir l’emploi des travailleurs du secteur. Si retarderont leur entrée, environ 2,5 millions d’emplois sur 4 millions seront menacés».
Suite à la découverte du premier nouveau cas de Covid-19 transmis localement en Thaïlande en plus de 3 mois, TAT a revu à la baisse son estimation de 80 millions de voyages domestiques en 2020 à 70 millions. Les touristes thaïlandais devraient générer des revenus de 418 milliards de bahts, en baisse de plus de 60% par rapport aux chiffres de 2019. Les revenus des visiteurs internationaux devraient baisser de 65% par rapport à 2019.
Yuthasak estime que les hôtels ont besoin d’un taux d’occupation de 30% pour survivre. Le taux à l’échelle nationale est actuellement de 28%. Selon lui, une progression du nombre de voyages intérieurs à 100 millions en 2021, associée à un plan d’ouverture provisoire aux touristes étrangers, pourrait porter le taux d’occupation moyen des hôtels à 50%.
On a étudié de nombreux projets d’ouverture prudente des frontières aux touristes internationaux, notamment le «modèle Phuket». Il n’y a toujours pas de feu vert ni de date de mise en place. Ce qui est certain, c’est que toute réouverture impliquera une grande quantité de paperasse, plusieurs tests Covid-19 et au moins 14 jours de quarantaine – plus longtemps si les touristes veulent voyager au-delà de Phuket.
Le récent cas transmis localement à Bangkok, associé à la saga du soldat égyptien positif à Covid à Rayong, ont retardé toute réouverture potentielle. Les inquiétudes exprimées par certains habitants de Phuket ont également incité les responsables à réfléchir. Yuthasak dit que toute réouverture doit impliquer une planification minutieuse et une communication appropriée avec les habitants pour s’assurer qu’ils sont impliqués.
Le Bangkok Post rapporte que le TAT prévoit de proposer un visa spécial de long séjour, coûtant environ 2.000 bahts, qui peut être prolongé pour une période allant jusqu’à 270 jours. En ce qui concerne les voyageurs de courts séjours sans être soumis à une période de quarantaine, Yuthasak a indiqué que TAT se coordonne avec le secteur privé sur les protocoles de sécurité appropriés dans la cadre de la mise en place de « bulle de voyages » avec certains pays qui ont éradiqué le virus.
Marisa Sukosol Nunbhakdi, présidente de l’Association des hôtels thaïlandais, estime que la Thaïlande ne peut se contenter de n’avoir aucune contamination. Le royaume doit arbitrer entre la suppression du virus et le redémarrage du secteur du tourisme. Pour cela, les responsables gouvernementaux de la Santé doivent rassurer le public sur le fait que les installations de quarantaine en dehors de Bangkok appliqueront les mêmes normes strictes que celles de la capitale.
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